Le risque d'anorexie peut être favorisé par plusieurs types de facteurs. Les causes de l'anorexie, elles, sont souvent dues à des facteurs déclenchants. Il est important de connaître :
- les symptômes de l'anorexie,
- les troubles associés de la personne anorexique,
- et les conséquences de l'anorexie.
Causes de l'anorexie : un processus progressif
L'anorexie mentale n'est pas une maladie aiguë qui apparaît brusquement. C'est un processus dans lequel la jeune fille prédisposée entre peu à peu et s'installe lentement. Il existe un facteur héréditaire dans l'anorexie mentale et des gènes associés à la pathologie ont même été découverts.
Bon à savoir : les jeunes patients diabétiques de type 1 seraient aussi plus à risque de développer des troubles alimentaires, anorexie mentale et autres.
Les premières privations, mineures ou accidentelles, ne se transforment en régime prolongé que sous l'influence de facteurs de maintien.
Le déclenchement initial : privation ou perte de poids
Dans l'histoire personnelle d'une anorexique, on retrouve généralement une première situation :
- de privation alimentaire,
- ou de perte de poids comme tout le monde en connaît au moins une fois dans sa vie.
Ces premières privations ou pertes de poids peuvent être provoquées par différents facteurs.
Une première perte de poids due au stress
Un épisode stressant est souvent identifié a posteriori comme porte d'entrée dans le processus anorexique :
- la puberté et ses transformations physiques et psychiques, les premières règles vécues comme une souillure,
- la découverte de l'autre sexe et les premiers émois amoureux ou la première rupture, parfois une agression sexuelle, un viol ou une relation incestueuse,
- un changement d'école, un déménagement, le départ du domicile parental,
- le divorce des parents,
- un deuil, notamment la perte d'une grand-mère,
- une prise de poids involontaire.
Causes de l'anorexie : la pression de l'entourage ou de l'environnement
Les premières privations sont parfois déclenchées par :
- les moqueries et les remarques désagréables de l'entourage (famille, camarades de classe, enseignants, professeurs de danse ou de sport),
- la lecture d'articles (presse, internet) ou la vision de reportages télévisés sur les bienfaits de la minceur, de tel ou tel régime, les méfaits du surpoids,
- la recherche d'identification à un modèle connu (actrice, mannequin, chanteuse, etc.) ou à un idéal féminin plus théorique,
- l'initiation au régime par une camarade ou une proche, parfois à la demande d'un médecin.
Bon à savoir : à compter du 1er octobre 2017, la mention « photographie retouchée » doit accompagner les photographies de mannequins à usage commercial en cas de traitement de l'image visant à affiner ou épaissir leur silhouette (article L. 2133-2 du Code de la santé publique, issu de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 et du décret d'application n° 2017-738 du 4 mai 2017).
La perte involontaire de poids : maladie, dépression, etc.
Une première perte de poids peut être involontaire.
C'est le cas par exemple lors :
- d'une maladie infectieuse,
- d'un accident,
- d'un état dépressif, etc.
À noter : une étude montre clairement une perte de la diversité et de la richesse du microbiote intestinal (dysbiose) chez les sujets atteints d’anorexie mentale et un lien avec la sévérité des symptômes dépressifs.
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Causes anorexie : le maintien des privations alimentaires
L'entrée dans le processus anorexique suppose le maintien du comportement alimentaire anormal, sous l'influence de divers facteurs.
Les sensations personnelles de bien-être
Une première perte de poids procure souvent une sensation de bien-être que l'adolescente ou la jeune adulte va chercher :
- à prolonger,
- ou à renouveler.
Elle permet d'éviter ou de réduire certains facteurs de stress liés au regard des autres.
La restriction alimentaire diminue les sensations digestives perçues comme désagréables après un repas : douleurs abdominales, ballonnements, nausées.
À noter : une étude de l'Inserm démontrerait que l'anorexie mentale s’apparenterait davantage à une addiction basée sur le plaisir de perdre du poids que sur la peur de grossir.
Les réactions de l'entourage
Les réactions de la famille et des proches ont une incidence sur le processus :
- les réactions positives (approbation, félicitations) de la famille, du médecin traitant, des amies :
- encouragent la jeune fille à poursuivre sa perte de poids,
- procurent à la jeune fille une satisfaction personnelle qui complète ses sensations de bien-être ;
- les réactions négatives (hostilité, remarques désobligeantes) :
- peuvent paradoxalement renforcer la volonté de l'adolescente d'affirmer la maîtrise qu'elle exerce sur son corps, son alimentation, son comportement,
- sont aussi perçues comme la marque indispensable de l'intérêt suscité : plus les réactions sont hostiles, plus l'adolescente se sent exister.
Maintien du processus : les fausses croyances
Les fausses croyances favorisent le maintien du processus anorexique :
- une fausse image de soi, l'anorexique se voit toujours plus grosse qu'elle n'est en réalité, un trouble qui persistera même quand elle aura atteint une maigreur extrême,
- une peur incontrôlable du surpoids, qui pousse la jeune fille à se peser une ou plusieurs fois par jour et à chercher à tout prix à rentrer dans des vêtements de taille inférieure à la taille réelle,
- une véritable phobie de la graisse sous-cutanée, surtout au niveau des cuisses et du bassin,
- la certitude que la minceur est un atout de réussite professionnelle,
- la peur ou le refus de la féminité, dans une relation complexe à la mère ou au modèle féminin familial.
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